mercredi 28 septembre 2011

C'est l'effet papillon...

Mabon... Voilà que le jour du sabbat est passé, encore plein de bénédictions. Je ne vous parlerais pas de ce que j'ai pu faire. Juste d'un moment passé la veille. Pour aller sur mon lieu d'études, je dois traverser un pont parisien. Généralement, je n'y vois que quelques mouettes mais ce jour-là, un papillon a décidé de faire un bout du chemin avec moi. Arrivé un plein milieu du pont, il ne m'a pas quitté jusqu'à l'arrivée et est parti en douceur quand je lui ai fait signe que, non, il ne pouvait pas m'accompagner à l'intérieur du bâtiment.


Oui, la photo n'est pas d'une grande qualité mais je voulais absolument garder une trace de ce beau papillon. Le gérant du site Papillon-Poitou-Charentes m'en a fourni l'identification. Merci à lui :) Il s'agit d'une pyrale du buis, envahisseur asiatique qui s'attaque au buis. Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez consulter ce pdf ou ici. Bon, maintenant que le lépidoptère est identifié, et si je vous parlais du symbole du papillon?

Le papillon est l'animal de la transformation. Sa métamorphose est complète puisqu'il connait 4 étapes d'évolution: oeuf, larve, nymphe et adulte. Le fait qu'il est décidé de venir à mes côtés au beau milieu d'un pont me rappelle bien cette étape de transformation que je vis, celle où seules les barrières que je me fixe me retiennent, où je pourrais commencer à passer "aux choses sérieuses". Allez, vas-y Sybou, lâche toi et vis! Vivre et me faire confiance, faire confiance. Ne plus écouter le mental, les peurs mais vivre, ouvrir mes ailes. Peu importe si la vie devient courte après ça, peu importe puisque j'aurais vécu, cherché la Lumière comme le font tous ces papillons amoureux de la chaleur et de la lumière. Un ultime rappel avant Mabon, un ultime appel à la vie et à la légèreté, un chant silencieux pour me rappeler qu'on peut soulever des montagnes par un souffle d'air. A l'image du papillon qui doit briser sa chrysalide d'un coup pour arriver à l'ascension, pour atteindre sa maturité. 
Le papillon est aussi le symbole de l'âme. On voit souvent des représentations des âmes s'envolant vers un Ailleurs sous la forme d'un papillon. J'ai toujours aimé cette image, donnant une image plus douce de la Mort et plus proche de ce en quoi elle peut consister au niveau spirituel. Enfin une image de la Mort qui n'est pas sale mais poétique, qui n'est pas teintée d'horreur mais d'une douce mélancolie...

Ce papillon m'a rappelé, dans un moment de fureur, qu'il est bon parfois de lâcher prise, de se défaire des barrières qu'on s'établit sans raison valable autre que le principe de se gâcher la vie et qu'on peut encore rêver à un bel effet papillon qui rend la vie si belle, si douce...
Un moment d'émerveillement pur, un beau cadeau du Ciel et de la Terre plein d'espoir...

mercredi 21 septembre 2011

Automne en vue

La météo le fait sentir, les feuilles des arbres tombent de plus en plus, et châtaignes, champignons et raisins retrouvent le chemin de mon assiette. L'équinoxe d'automne est là dans deux jours et ça se sent. Les énergies de Mabon sont là depuis quelques temps déjà et à l'approche du sabbat, je râle après moi pour avoir pris encore du retard dans mes préparations... J'aimerais aller dans la forêt de St-Germain, y prier Cernunnos et remercier tous ceux qui ont été à mes côtés cette année, que ce soit pour m'épauler ou/et pour leur patience. Je ressens aussi le besoin de me replier, non pas sur moi-même mais sur certaines choses, mais de me tourner vers des activités calmes. J'ai envie de soulever les montagnes tout en faisant preuve d'écologie intérieure. Envie de partager bien sûr, de découvrir aussi et de rêver, de bricoler mais envie de me poser intérieurement surtout. Je suis fatiguée de courir de l'intérieur en restant figée face à l'extérieur. Je n'ai plus envie de rester bloquée. Si on veut bien accueillir ce que je proposerais, tant mieux, sinon tant pis. Mabon est une période où j'aime faire un bilan, regarder l'année passée et essayer de comprendre ce qu'elle m'a apporté, bonne ou mauvaise fut-elle. Mabon est pour moi une période de calme et de gratitude. Je n'ai pas envie de faire de folies mais de me recentrer, de travailler sur moi pour arriver au calme intérieure petit à petit.

Bien sûr, le blog se pare des couleurs de l'automne. J'espère qu'elle vous plaira autant qu'à moi. Je me sens bien dans les couleurs chaudes des feuilles d'automne, elles donnent une belle chaleur à cette douce saison mélancolique...

lundi 19 septembre 2011

Etouffement parisien

 Cette note n'a rien à faire ici... Je ferais peut-être un autre blog sur lequel elle va migrer, sinon je la supprimerais.


Sensation parisienne... Des couloirs souterrains et bondés, puant la sueur et la crasse. Des gens qui courent, des files entières semblant marcher d'un même pas. Des marginaux, des mendiants et des musiciens. Personne ne s'arrête. Rien ne semble pouvoir interrompre le flux. Si, peut-être une voix saccagée dans un haut-parleur. "Gare Saint-Michel. Suite à un incident électrique, la circulation est interrompue sur le RER C. Veuillez emprunter les correspondances." Vent de panique dans la foule. Chacun court, pousse l'autre dans l'espoir d'entrer dans une nouvelle boîte métallique pour arriver plus vite. Entier, peut-être pas, mais le premier, ça oui. Chacun étouffe, écrase le pied de son voisin. Personne ne se sert, comme si on voulait hurler que la place est à nous, uniquement à nous : après tout, nous sommes arrivés une fraction de seconde plus tôt et le fait que le demandeur ou la demandeuse soit âgé ou enceinte n'y changera rien. Pas de solidarité dans les transports en commun, juste le stress, le manque d'air et les cris de rage à cause de "ces **** de la SNCF". Un homme est mort à Compiègne, poussé sur les rails par les gens qui voulaient monter dans le train, toujours plus vite. Rien n'a changé. C'est tellement plus simple, de s'écraser, au sens littéral et figuré. Tellement plus simple de faire preuve d'(in)humanité.
J'ai l'impression, en prenant le métro, et le RER aux heures de pointe, d'être dans une fourmilière qui grouille, qui fait corps et où l'esprit grégaire règne. Tout le monde semble figé sur un objectif, savoir où il doit aller, mais où une mentalité perverse et égoïste s'impose, en cas de perturbations. Si un suicide a lieu, on entend forcément "Il aurait pas pu se suicider ailleurs celui-là? Aux heures de pointe en plus!". Un peu de respect! J'ai l'impression d'être dans une fourmilière oui, mais qui n'en aurait que l'apparence, où l'égoïsme reprend toute la place dès qu'il peut. Les transports en commun sont un peu comme les lieux de travail, "ça ne donne pas envie d'être gentil". Entre la peur de l'autre, des agressions, l'égoïsme ambiant, les colères pour finalement peu de choses, j'ai beaucoup de mal à comprendre ceux qui peuvent encore aimer les transports. Je me prends aussi à plaindre ceux qui "débarquent" à Paris, pas habitués à ces mouvements de foule compacts qui semblent s'agiter au moindre mouvement inattendu.

jeudi 15 septembre 2011

Habemus papam

Affiche du film prise sur Allociné

De Nanni Moretti
Avec Michel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr

Synopsis :

"Le Pape est mort, vive le Pape!". Voilà comment l'histoire doit se passer et voilà ce qui ne va pas arriver. Après la mort du Pape, le Conclave se réunit et élit le nouveau pape. Le vote prend du temps et finalement, un cardinal est désigné. Il accepte logiquement la fonction mais s'enfuit, par peur, au moment de se présenter aux fidèles réunis en grand nombre sur la place St Pierre au Vatican. Le Pape a en effet peur de ne pas avoir les qualités nécessaires pour remplir une telle fonction et semble entrer en dépression. Le monde entier s'inquiète, cherche à savoir qui est ce nouveau Pape et personne ne comprend le mutisme de cet homme. Quant aux cardinaux et au porte-parole du Vatican, ils doivent gérer la crise tant bien que mal et tout faire pour cacher la situation au reste de la planète.





Bande annonce Habemus Papam (youtube)




Mon avis :


Je ne peux pas m'exprimer sur les doublages, l'ayant vu en VO (et je ne sais pas si on peut le voir en VF d'ailleurs).
Je dois dire en ressortant de ce film que j'ai beaucoup aimé. Le jeu des acteurs est tout bonnement excellent, l'humour y est frais et l'histoire est profondément humaine. 
Je n'ai jamais entendu parler d'un film abordant les angoisses que peuvent rencontrer les Papes au moment de leur entrée en fonction, et encore moins sous un angle aussi frais et laissant une jolie part à l'humour.
Les scènes s'enchainent très bien, par exemple le passage où on entend une chanson au Vatican qui amène à un concert de rue dans une ville italienne. On a un va-et-vient à partir du deuxième tiers du film entre le Conclave (les cardinaux sont réunis en intérieur tant que le Pape ne s'est pas présenté aux fidèles) et les tribulations du Pape à travers une ville de l'Italie (le brave homme s'est même enfui!).
L'humour est aussi très présent avec les stratagèmes du porte-parole du Vatican cachant la fuite du Pape aux cardinaux, les rapports des cardinaux avec le psychiatre venu leur prêter main forte, les idées lancées pour permettre au Pape de retrouver le moral, etc. C'est un humour léger et fin, encore une fois très humain qui change des comédies bien grasses (je les apprécie de temps en temps mais là, ça aurait gâché le propos et aurait fait perdre au film sa subtilité).
Le film est aussi très bien joué, on est pris par les angoisses et joies des personnages, on s'émeut avec eux et finalement on se laisse transporter par des scènes qui donnent bien des surprises. J'ai été étonnée de voir un film donnant aux hommes du Vatican une part si humaine, si proches des laïcs plutôt qu'élevés au rang de surhommes emplis de sagesse. Cela les démystifie un peu et me les rend encore plus sympathiques au cinéma.
L'aspect psychologique est aussi bien mis en avant. Le Pape se présente comme un acteur à la femme de son psychiatre, ce qu'il a toujours rêvé d'être, faisant un peu écho aux mises en scène papales. On est aussi invité à suivre son cheminement, de l'angoisse naissante à l’introspection à travers les expériences du monde profane. Ce film nous montre un homme plutôt qu'un Pape et met en avant tout l'enjeu de la présence de cet homme pour les fidèles.
Quant à la fin, elle est surprenante...

mardi 13 septembre 2011

"La grotte des rêves perdus" de Werner Herzog

Affiche prise sur Allociné

Synopsis Allociné:

"C’est une grotte immense, protégée du monde depuis 20 000 ans parce que le plafond de son entrée s’est effondré. C’est un sanctuaire incrusté de cristaux et rempli de restes pétrifiés de mammifères géants de la période glaciaire. Pourtant, ce n’est pas le seul trésor que ce lieu unique au monde avait à nous offrir…
En 1994, au sud de la France, les scientifiques qui ont découvert la grotte sont tombés, ébahis, face à des centaines de peintures rupestres, des œuvres d’art spectaculaires réalisées il y a plus de 30 000 ans – presque deux fois plus vieilles que les peintures rupestres les plus anciennes découvertes jusqu’alors. Ces dessins, ces œuvres, ces témoignages exceptionnels ont été créés à l’époque où les hommes de Neandertal parcouraient encore la terre, en un temps où les ours des cavernes, les mammouths et les lions étaient les espèces dominantes sur notre continent.
Depuis, seules quelques très rares personnes ont été autorisées à pénétrer dans la grotte, et ses chefs-d’œuvre sont restés à l’abri des regards – jusqu’à ce que Werner Herzog obtienne l’autorisation d’y réaliser un documentaire d’exception. Avec ses caméras 3D, Herzog a capté toute la beauté de ces merveilles dans l’un des sites les plus grandioses qui soit. Dans un saisissant voyage visuel, Herzog nous entraîne à à la rencontre de nos très lointains ancêtres, à la découverte de la naissance de l’art, de la symbolique puissante des lieux et des étranges personnes qui vivent aujourd’hui dans les environs."

 Bande annonce

Mon avis:

J'ai honte, mais j'ai failli dormir un peu... Non pas que je n'ai pas aimé ou pas trouvé le film intéressant, au contraire, mais parce que je n'ai pas l'habitude de voir des films de ce genre au cinéma. Je veux dire par là que ce documentaire est plutôt lent, qu'il semble faire une pause dans le temps et que la contemporaine que je suis a du mal à se poser devant un écran. Dans un certain sens, un film plus dynamique aurait été dommage : il s'accorde avec la grotte, lieu où le temps s'était arrêté, où toute modification prend un temps infini. Je me répète mais tant pis : ce film est lent mais loin d'être ennuyeux.
Pour une fois, la 3D sert. C'est un point à souligner et que j'ai énormément apprécié. On n'aura jamais l'occasion de rentrer dans la grotte de Chauvet (du nom d'un de ses découvreurs), présentée dans ce film. La 3D adopte alors deux fonctions : celle de nous permettre de nous sentir vraiment entrer dans la grotte (et l'envie de revenir dans les entrailles dans la Terre au passage) et celle de mettre en valeur les peintures rupestres. La 3D est tellement réussie que l'écran se fait oublier, qu'on a une sensation folle des volumes. On apprécie d'autant mieux les reliefs de la roche, la subtilité du travail des artistes et la beauté des stalactites et stalagmites. C'était tout simplement superbe.

Le contenu aussi est très intéressant, déjà par la chance qui est donnée au public de voir l'intérieur de cette grotte dont les peintures rupestres et ossements animaliers (sauf humains) sont tout simplement époustouflants de conservation. On suit une équipe d'archéologues et apprend les techniques utilisées, quelles ont été les avancées permises par la découverte récente de cette grotte, etc. J'ai aussi été joyeusement surprise par le soin apporté à la protection des lieux : les passerelles, les restrictions de visites et autres montrent un beau respect des lieux et de l'archéologie, qu'on trouve trop rarement dans notre société (pas de la part des archéologues et historiens bien sûr mais du public et du pouvoir politique). Les explications et détails des peintures, des ossements des animaux retrouvés, de l'emplacement des pièces sont tout bonnement passionnants. J'ai apprécié aussi la prudence des arguments donnés, rappelant aux modestes spectateurs que nous sommes que le passé est un mystère et le restera. L'entretien avec le jeune scientifique aussi en témoigne, lorsqu'il rappelle que nous venons voir des vestiges du passé avec notre vision d'humain moderne, avec notre expérience propre et sans avoir de notions du monde identiques à celle d'il y a quelques 30000 ans. Tout est mystère et le restera. On a aussi une évocation des Vénus paléolithiques et de la quasi absence des représentations anthropomorphiques masculines. Les peintures aussi ont évolué, les premiers artistes étant suivis dans leur élan par d'autres, parfois sur une même paroi et à des milliers d'années d'intervalle. Le rapport au religieux, qui peut intéresser aussi certaines personnes tournées vers le spirituel, est aussi évoqué, par exemple avec un crâne d'ours posé en hauteur et ayant probablement servi à des rituels... La grotte, elle, n'était pas lieu de vie, mais lieu d'expression, de foi aussi peut-être. Autre point soulignant cette absence de quotidien : les peintures sont dans une partie isolée de la lumière, comme pour donner une aura mystérieuse et peut-être rendre un hommage à la Terre d'une manière toute particulière.
 
Quoiqu'il en soit, c'est un film à voir si on s'intéresse aux arts "primitifs" (je n'aime pas cette expression...), à la préhistoire, à la paléontologie. Le voir au cinéma, pourquoi? Pour la 3D. L'intérêt du fond est toujours présent en documentaire télé mais la 3D apporte un plus réel, une sensation d'y être, aux côtés des chercheurs, qui fait plaisir à voir. Petit regret : l'absence de silence, notamment dans une des premières scènes dans la grotte. La bande son est superbe mais le silence est aussi à ressentir dans une grotte, un silence pour se recueillir, sentir la roche vibrer, la Terre respirer et l'eau couler longtemps le long des parois ou à la sortie des sources... Je regrette ce besoin constant de toujours occuper les oreilles, alors qu'un silence peut parfois aussi surprendre, transporter, permettre de mieux se centrer sur le film...

lundi 12 septembre 2011

L'ankou

Voilà un article que j'ai publié sur Luna Ocra.


« Prenez garde si vous entendez une charrette grincer la nuit… C’est peut-être l’Ankou qui vient accomplir sa funeste mission. »

Voilà ce que vous avez sûrement entendu si vous êtes allés entendre un(e) conteur(se) en Basse-Bretagne ou avez lu les légendes de cet ancien « bout du monde ». Mais qui est ce fameux Ankou ?

Avant de vous parler de lui, je pense qu’il est utile de se rappeler que la Bretagne, par l’idée que le Finistère finit le monde, est une terre emprunte de légendes et que la mort y est très présente. Les naufrages ont inspirés un grand nombre de contes. La cité d’Ys disparue rappelle aussi cet aspect terrible et fascinant de la Bretagne. La région est magique et les légendes y sont encore particulièrement présentes.


Pour en revenir à nos moutons… L’Ankou est le serviteur de la Mort, celui qui vient chercher ceux qui doivent mourir. C’est aussi le dernier mort de l’année, dans la paroisse. Il prend les défunts sur sa charrette, la fameuse Karrig an Ankou et les emporte dans le royaume des morts.

On lui prête l’aspect de la Faucheuse souvent : un squelette drapé d’un linceul et portant une faux prête à servir, tournée de manière à ce qu’elle ne se dirige pas vers lui quand il agit. D’autres le voient comme un être grand et pâle, aux cheveux longs et portant un feutre, un peu comme celui qu’on peut voir dans l’épisode « L’Ankou » de Kaamelott (saison 3). A l’origine, il aurait porté un maillet. Sa charrette est tirée par un cheval maigre, à l’avant, et un rond et en bonne forme. On dit aussi que deux hommes l’accompagnent et l’aident à mieux accomplir sa tâche en lui ouvrant les portes ou en dirigeant les chevaux.

On entend parler de lui dès le Moyen-âge. Voici un des premiers poèmes qui l’évoque :

Après la gloire et les vanités,
Tes vêtements et tes ornements,
L’ankou viendra avec empressement,
Quand il lui en prendra envie,
Pour te tuer tout à fait,
De sorte que ton aspect deviendra
Horrible et triste à souhait.


On retrouve ici un thème cher au Moyen-âge, surtout au Bas Moyen-âge, où la Mort était très présente et rappelait à tous que, grand seigneur ou modeste journalier, chacun est au même niveau que son voisin face à la Mort. L’Ankou est tout à fait dans cette logique : il choisit qui doit partir sans se préoccuper du rang du futur mort. L’heure sonne, pour tous.


Si vous entendez l’Ankou, il reste deux possibilités : soit il vient pour vous, soit pour une des personnes vivant à vos côtés. On dit aussi que si vous l'apercevez, vous mourrez dans l’année et qu’il en est de même pour ceux et celles qu’il a frôlé pendant la messe de Noël.



Sources:
Bretagne magazine, collection (hors-série) : « Contes et légendes au pays des fées et des korrigans », été 2007. Articles « Reportage : Yann Fanch Kemener dans les pas de l’Ankou » p.52-61 et « Anatole Le Braz : Sa Légende de la mort ne s’est jamais éteinte » p.62-67.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Ankou
http://www.bagadoo.tm.fr/kemper/LEBRAZ/chap3.htm
http://culturebreizh.free.fr/bretagne.php?lang=fr&pageid=210
Image: http://13.img.v4.skyrock.net/134/mentounito/pics/1727505866.jpg

lundi 5 septembre 2011

Grimoire, calligraphie et enluminures

Je mettrais sûrement une suite à cet article : contrairement à la danse ou au chant, je ne me sentirais pas trop ridicule en filmant mon travail ou en prenant des photos... Vous pourrez donc suivre mon évolution (et ça enlèvera peut-être quelques complexes à certain(e)s qui n'osent pas se lancer).

Alors, avant tout, il faut savoir que mon grimoire est actuellement un grand bazar vide (j'aime quand mes phrases sont logiques aheum) c'est-à-dire qu'il a un semblant d'organisation mais que les séparations sont absentes, qu'il est composé de feuilles à l'état proche du brouillon ou faites au pc. Je désespère un peu chaque fois mais au moins, j'arrive à m'y retrouver. Quant aux informations, je n'ai pas mis le dixième de ce que je veux y mettre...

J'ai eu la chance pendant que je faisais mes précédentes études (attention, sujet sensible et gros regret... ou crise de fou rire nerveux annoncé) de pouvoir étudier de l'hagiographie et de l'historiographie médiévale, de voir des photographies d'enluminures régulièrement et de baver devant les différentes calligraphies (occidentales en cours et orientales et arabes à côté)...
La création artistique de manière générale me calme, m'aide à canaliser mes pensées et avec un mental particulièrement acharné et agaçant comme le mien (affectueusement surnommé "machine de guerre" par mon homme), je ressens souvent le besoin de coudre (j'ai un projet de mandala super que j'ai hâte de commencer mais ça aussi, ça viendra plus tard), d'écrire, de peindre ou de modeler. Je suis généralement une débutante donc ce n'est pas du travail fin et on retrouve souvent des erreurs (pièce un peu décalée, trace de doigt, etc) mais c'est toujours fait avec coeur et je pense que c'est là le plus important.

Voilà un aperçu des premiers essais...