samedi 25 février 2012

Les Chemins de Lumière, 3e semaine: Sérénité

La troisième semaine du cycle des Chemins de Lumière était consacrée à "Sérénité". En voila ma représentation.

Pour une fois la photo ne rend pas "hommage" au dessin et le scan est encore pire. Pour vous donner une idée, les couleurs sont plus vives, plus bleues et le "ciel" est rose clair - vert clair - jaune - bleu.
J'y suis allée joyeusement à la main levée (pour une fois) au stylo noir et au pastel gras avec lesquels je reprends donc contact. Le tracé sans repère et sans possibilité de camoufler les ratages entre bien dans mon état d'esprit du moment. J'ai tracé sans inquiétude sur le résultat, sans chercher la perfection et ai lâché bien plus prise qu'en temps normal. En temps normal, j'aurai complexifier les branches, je n'aurais pas fait ces feuillages. J'aime bien ce dessin qui est assez épuré par rapport à ce que j'aime faire, ça me repose un peu.

La sérénité m'inspire un chat et m'inspire un arbre arrosé de lumière verte. C'est pour moi cet état que l'on a en lâchant prise, quand on se détend et laisse les choses couler. Je ne sais pas comment m'exprimer sur "pourquoi" ce dessin en dehors du fait qu'au milieu des arbres je lâche prise (ce qui est très difficile quand on a un cerveau faisant les même bulles que la lave d'un volcan prête à couler en permanence) et que le chat symbolise bien cet état à mes yeux. Cet animal me procure une grande confiance, une envie de me transformer en guimauve attentionnée et me laisse assez admirative face à sa liberté un peu provocante pour les humains "à obligations" que nous sommes.
J'ai fait le chat de ce dessin à la croisée des chemins : son passé est indiqué en bas à gauche et deux voies s'ouvrent à lui à l'avenir (bas et haut). Les deux sont "prétracés", comme le destin a une part de "pré-écriture". Il ne s'inquiète pas de l'avenir, ne se soucie pas du passé et regarde face à lui : le présent. La sérénité est détachée de l'avant/après, elle est et ainsi ne peut se vivre que dans l'instant.
C'est aussi une forme de confiance, de foi que cet état : on se met dans l'accueil, dans la réception de ce que la vie nous amènera, se faisant confiance et faisant confiance à l'Univers.

mardi 21 février 2012

Chemins de Lumière, 2e semaine: "Purification"

La vie parfois nous donne de nécessaires leçons en nous faisant un peu rager... C'est ce qui m'arrive en ce moment avec ma connexion internet: elle ne s'active que sur mon lieu de stage et de manière très très très épisodique en dehors (variant de 5 secondes de connexion à pas d'internet du tout)... J'ai donc pris un retard considérable dans le cycle de postage des Chemins de Lumière proposé par Valiel. C'est donc avec un mini accès à internet que je poste aujourd'hui en croisant les doigts pour pouvoir poster mes dessins...

Le thème de cette deuxième semaine était "Purification". Là, j'ai eu tout de suite plein d'images en tête, une surtout. J'ai essayé de la faire dans un premier temps mais ça ne m'allait pas, j'avais l'impression de ne pas être dans le bon thème, je me sentais plus dans la "libération" que la "purification" puisque c'était une situation où une momie (vivante et en forme hein, ça n'était pas une momie mortuaire) enlevait des bandages pour dégager ses sens. Pour moi, la purification implique une libération mais non, cette momie ne la symbolisait pas...

Finalement ça a donné le dessin ci-joint. L'illusion et le mensonge à soi-même et au monde du masque purifié par le feu et permettant à une âme-feu-follet-arc-en-ciel de s'élever, se libérer... Voila, la purification est pour moi une libération du faux-semblants et des énergies sombres pour s'élever vers la Lumière en se dévoilant tel que l'on est...

On m'a demandé si le feu était masqué... Ca m'a un peu interloqué, comme si là encore j'avais fait ressortir une difficulté à avancer en dévoilant au monde le viril présent en moi... Pourtant, j'aspire à brûler le masque, et quand je vois ce dessin c'est vrai qu'il ressort une ambivalence: feu masqué ou masque au feu... Ca me pose la question de l'ambivalence entre effet désiré et effet ressorti. Là encore, j'ai comme une sensation de perte de contrôle.

Le dessin est fait à l'encre à calligraphie et à l'aquarelle. C'était une idée assez difficile à gérer, le noir se répandant dans la couleur. J'essaye, j'observe les résultats de mes petites expériences. Ce qui m'a énervé, c'est de salir ce feu comme ça... Je le voulais flamboyant, péchu, aux couleurs tendres et chaleureuses...

jeudi 9 février 2012

"Mythologie des arbres" de Jacques Brosse

Poche: 448 pages 
Editeur : Payot (5 octobre 1993)
Collection : Petite Bibliothèque Payot
Langue : Français
ISBN-10: 2228887110
ISBN-13: 978-2228887113

Le mot de l'éditeur:
"Autrefois, les arbres jouaient un grand rôle dans la vie des hommes. Protecteurs, pourvoyant à presque tous leurs besoins, ils étaient considérés comme les manifestations de la présence des dieux sur terre, au point qu'à chacun de ceux-ci on avait attribué une essence particulière. Ce livre foisonnant, plein de belles histoires oubliées, rassemble nos croyances sur les arbres, mais aussi les connaissances traditionnelles des civilisations dont nous sommes issus, qu'elles soient égyptienne, sémite, crétoise, grecque, latine, germanique ou celte. Du même coup, il nous restitue les clés d'une mise en ordre de l'univers qui faisait s'accorder l'homme à la nature et qui peut aujourd'hui nous servir d'exemple. Grand spécialiste des arbres, à l'étude desquels il a consacré plus de trente ans de sa vie, Jacques Brosse est notamment l'auteur de La Magie des arbres. Il a reçu le Grand Prix de Littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre."

Mon avis:
En refermant le livre, deux phrases me viennent à l'esprit: "Enfin!" et "Oh... J'en voulais encore... C'était trop bien! Il me faut La magie des plantes!".
"Enfin", parce que ce livre se lit avec beaucoup de lenteur, est particulièrement dense et nécessite donc des pauses, pour assimiler, fouiller de nouvelles informations parce qu'on a appris tel truc et qu'on veut en savoir plus, etc. Du coup, je crus que j'allais lâcher l'affaire, comme je l'avais fait par manque de temps et paresse intellectuelle : c'est quand même la troisième fois que je m'y attèle.
"Oh, j'en voulais encore" parce que ce livre est passionnant, nous plonge dans de nombreuses cultures mythologiques (occidentale, orientale, monothéismes, polythéismes, va puiser aussi bien chez les chamans de Sibérie qu'en Amérique centrale), qu'il fait faire de belles découvertes, est pluridisciplinaire (et j'aime la pluridisciplinarité), n'est jamais prétentieux, amène de superbes réflexions sur le regard porté sur les arbres et la nature sauvage, qu'il nous fait voyager, appelle à aller plus loin et ne finit pas quand on en referme la quatrième de couverture. Certains passages sont aussi des merveilles à lire, tant par le voyage qu'ils font faire que par la réflexion sur l'humain qu'ils proposent.

C'est donc : un livre au contenu foisonnant, un indispensable à qui s'intéresse aux mythes et à la nature, un ouvrage plein de profondeur qui mérite d'être fiché (ce que j'ai fait l'erreur de ne pas faire) et qui appelle un retour régulier parmi ses pages. Si vous cherchez une information, il est fort probable qu'elle soit dedans. Il mériterait aussi de tomber dans les mains de ceux qui "gèrent" la nature aujourd'hui, apportant une autre perspective à leurs métiers. Cependant, préparez un temps assez important pour la lecture : le livre est très dense et même s'il est compréhensible sans difficulté, il est bon d'avoir quelques notions ou l'ami wiki dans les parages pour en comprendre toutes les subtilités.

dimanche 5 février 2012

Les chemins de Lumière, première semaine

Voila, le cycle a commencé. Valiel sur Mon étoile intérieure nous a donné le thème dimanche dernier : "Aube".


Voila ma participation.

Au début, j'ai beaucoup hésité. J'ai eu une image assez amérindienne du Nord dans l'esprit mais j'ai cherché à la mettre de côté; comme si je n'arriverais pas à me satisfaire de cette idée. J'ai alors pensé au passage nuit/jour, voulant montrer un contraste entre la nuit "noire" et ses entités négatives qui fuyaient une aube amenant joie et chaleur. J'ai commencé à me faire une image en tête puis je suis finalement revenue à ma première idée : je ne voulais pas fixer une temporalité ni une dualité dans l'aube, je voulais quitter cet antagonisme blanc/noir qui m'exaspère et voulait capter un instant plutôt que me fixer dans un temps passé/futur comme je le fais trop souvent. Où est le présent et l'instant vécu dans un tel contraste ? La Lune est encore là, rappelant la nécessité du féminin, de la nuit aussi et des cycles : tout est imbriqué. J'ai donc fait un retour à ma première idée : l'expression de la vie, de la joie mise en lumière à l'aube, l'espoir permis par le retour à la Lumière. J'ai eu aussi un instant narcissique puisque j'ai dessiné celle que j'aspire à être, sautant de joie et en même temps proche de la Terre (la liane tatouée sur la jambe m'inspire ça et je voudrais l'avoir). Finalement, ce dessin retrace une aspiration, un espoir en la vie.

Il est fait au crayon (on voit quelques traces de crayon de papier...), à l'aquarelle et au stylo-roller noir. Normalement, les couleurs sont moins flashy vu qu'il s'agit d'aquarelle mais je trouve le rendu plus "sympa" après le passage au scanner.