mardi 13 mars 2012

Langue des Oiseaux - présentation audio

Voila, voila.

La Langue des Oiseaux est quasi absente du web audio-vidéo, en tout cas chez les francophones. Voilà donc un podcast concocté par mes soins qui rejoindra la web-radio de Valiel: La voie des Dieux (c'est une très chouette webradio, inutile donc de préciser que je me sens très honorée de bientôt y contribuer).

En attendant la mise en ligne, vous pouvez écouter le mp3 ici.

N'hésitez pas à critiquer, j'apprends donc je suis toujours contente d'avoir des infos!

dimanche 4 mars 2012

Et si l'homme aussi était fécond?

Au fur et à mesure de mes lectures sur le web païen, je constate une idée récurrente et qui me fait hérisser le poil : celle que la créativité et la fécondité sont des traits essentiellement féminins.  Chose que je trouve assez étrange, les hommes sont aussi portés à croire que la fécondité est l'apanage des femmes, d'où mon titre un brin provocateur. A croire que l'acte créateur est purement féminin alors que l'homme se contente de l'analyse froide et de montrer l'ampleur de ses muscles. Je veux bien que "la femme porte le monde", que reconnaître aux femmes leur pouvoir créateur (avant, difficile d'être femme et écrivain par exemple) est une avancée, tout ça me fait tiquer. J'ai crainte que l'humain ne tombe dans l'autre extrême: celui de voir l'homme comme une sous-femme dénué de toute capacité créatrice et au final d'émotions.

On a souvent tendance à limiter la fécondité à la possibilité de faire des enfants, en tout cas de créer une forme de vie similaire à la sienne. Une personne stérile ou utilisant des moyens de contraception (donc incapable de manière temporaire d'enfanter) est donc dénuée de pouvoir fécondant?

Le fait d'être parent biologique n'est pas une fin en soi, il y a mille et unes manière de donner vie. Bien sûr, donner la vie à un enfant en est une, mais elle n'est pas la seule, loin de là. Créer de ses mains, jardiner, réveiller une étincelle d'espoir, voila d'autres possibilités de créer et elles sont infinies. La capacité à être enceinte est une prise dans la matière, par le corps, d'exprimer cette capacité fécondante, mais elle n'est pas immuable.

Pour ce qui est de l'homme, on oublie souvent que le sperme est tout aussi nécessaire que l'ovule dans la reproduction, que le pollen n'a pas un rôle moindre par rapport au pistil et que la graine aussi féconde la Terre. Par ce simple fait, la Nature nous enseigne que le viril est fécond, porteur de Vie et source d'espoir en l'avenir.

Trouvée ici

La dualité masculin/féminin aussi rappelle cela. Le yin est comme un utérus, récepteur et relativement passif, propre à la mise en forme, est une fois fécondé comme le B (le corps, la maison, le temple, première lettre de mise en forme) rappelant une femme enceinte vue de profil. Le yang est plus actif, donnant l'élan nécessaire pour entamer la mise en forme sans lequel la réception serait impossible. Je conçois notre part masculine comme une pulsion de création, un élan vers l'action alors que notre part féminine lui donne une forme, le couve. Les deux sont indissociables l'un de l'autre, essentiels.

En langue des oiseaux, il est enseigné que le G est une graine en attente, qui n'a pas encore germé. Le Q est un P qui s'est planté (le P est une porte de la matière au spirituel), il est comme une graine mise en terre qui a commencé à germer. La graine, si personne ne l'avait mise en terre, n'aurait jamais pu donner vie et la terre, sans graine, n'aurait pu porter la vie.

samedi 3 mars 2012

Chemins de Lumière: l'heure du bilan

Voila, le cycle est fini et je dois dire que ce moment de pause hebdomadaire était un délice, un moment de retrouvailles et finalement de méditation aussi.

En m'inscrivant, je m'étais dit que ce pouvait être intéressant et que ce serait une bonne occasion de créer de manière régulière. J'avais des objectifs mais ne pensais pas avancer beaucoup dans leur sens, étant très cérébrale... Je voulais lâcher prise et gagner en régularité. Deux choses qui sont assez loin de mes habitudes finalement ou que j'ai du mal à réussir en temps normal...

Voir les créations des filles a été une joie, j'ai aimé la diversité des compositions, la joie et la douceur qui ont caractérisées ce cycle. Tout s'est fait dans un profond respect et en allant bien au delà du pur aspect esthétique. Vos créations m'ont fait du bien, interrogée, amenée à  saisir l'étendue des perceptions possibles, cela a été de vraies découvertes. J'en ai lu se préoccuper de faire beau puis finalement lâcher prise, certaines exprimer leur saine rage, etc. Une vraie palette d'émotions, de couleurs, d'interprétations mais aussi des compréhensions nouvelles.

Les commentaires des filles du cycle ou des visiteurs du blog m'ont beaucoup apportés en me faisant sortir de structures préétablies et en m'aidant à me faire confiance, en m'ouvrant plus à ce que mon âme pouvait exprimer. Ça a été une vraie richesse et un encouragement pour m'exercer dans des techniques que je redécouvre (aquarelle, pastel, etc) mais aussi oser en essayer d'autres. J'ai été parfois bouleversée, parfois rassurée en vous lisant et m'en suis sentie grandie.

En matière de lâcher prise, j'ai senti surtout une différence du premier au troisième dessin. Dans le premier cas, j'étais de mauvaise humeur, et assez stressée par le retour futur sur les dessins. Ce n'était pas tant de faire quelque chose de laid qui était sujet d'angoisse mais finalement de ne pas réussir à transposer ce que j'avais en tête. Pour le troisième dessin, j'y suis allée sans possibilité de me rattraper, sans réfléchir non plus aux "conséquences esthétiques" de mon dessin. C'est aussi celui sur lequel j'ai le moins réfléchi en amont et en aval, il a été spontané. J'ai appris en voyant les différences entre ce que je voulais exprimer et ce qui était perçu (la seconde semaine) à ne plus vouloir systématiquement être dans le représentatif.. Au final, on exprime plus de choses qu'on ne le veut et je n'ai pas le talent pour transposer sur le papier les photographies impossibles qui passe par mon cerveau. Tant pis, et tant mieux aussi. Je me suis souvent sentie en méditation, faisant le vide, ne laissant que le mot raisonner en moi et mes mains le mettre en forme. C'était très sain.

J'ai aussi réussi à sortir d'une forme de dualisme, à comprendre certaines aspirations de mon âme. Le quatrième dessin me parle en ce sens, j'ai cherché la Lumière plutôt que poser l'ombre bien que l'apparence finale soit assez sombre (nuance de gris, etc). J'ai trouvé une interaction entre ce que je vivais et ce que je dessinais et ce cycle m'a aidé à prendre confiance en moi.

En matière de régularité, ça a beaucoup dépendu d'internet... J'aurais eu du retard sur la deuxième semaine parce que j'étais assez prise mais là, je les ai cumulé! J'ai pesté, beaucoup. Du coup, cet objectif sera remis à l'ordre du jour pour le prochain cycle. Ça m'a rappelé la nécessité de m'organiser.

Un grand merci à Valiel d'avoir mis en place ce cycle qui porte très bien son nom, et d'avoir patiemment lu mes plaintes concernant mon ordinateur. Merci aux filles d'avoir présenté des créations si variées et riches, les échanges ont été plus qu'intéressants et ça a été un plaisir de vous suivre. Merci à ceux qui ont commenté d'avoir pris ce temps et d'avoir mis le doigt là où j'avais besoin. Merci à la vie aussi, elle a joué le jeu en suivant les chemins de Lumière à sa façon.

Oh, et tant que j'y suis, Valiel propose de refaire un cycle qui commencerait le 21 mars. Vous pouvez la suivre et vous inscrire sur Mon étoile intérieure et vous n'avez pas besoin d'un blog pour participer. Alors pourquoi se priver? ;)

vendredi 2 mars 2012

Les chemins de Lumière: quatrième semaine

Je suis encore en retard... Toujours les même soucis, pourtant j'ai bien freiné avec Internet...

Quoiqu'il en soit, voila (enfin) la création de la quatrième semaine. Cette fois, Valiel nous a donné pour thème "Enracinement". Au prochain cycle, je pense que je ferais aussi d'autre chose que de la peinture et du dessin, peut-être de la couture, une poterie ou autre chose...


La première image que j'ai vu était celle d'une femme sortant de la graine mais j'avais envie d'y mettre une forme de courage, donc une notion de fragilité.

Pour moi, l'enracinement est une aide, une assise sur laquelle s'appuyer pour s'autoriser à réaliser ses rêves, à s'élever. Si l'expérience terrienne est bien vécue, si on ressent une sécurité par rapport au monde qui nous entoure, on peut soulever plus facilement les montagnes. Je suis une "mère la trouille" mais je n'ai pas peur du manque : nous vivons dans un monde d'abondance et la Terre est particulièrement généreuse. Ce qui m'effraie, c'est la société humaine, son irrespect pour la vie et l'incapacité des gens à se bouger pour ce qu'ils croient juste. C'est mon cas et c'est ce trait de l'humanité qui me fend le coeur.

J'ai représenté une fleur qui commence à éclore à la lumière du soleil parce que la fleur est pour moi symbole de courage, un être fragile face au monde extérieur qui sort de terre, d'un cocon rassurant. J'ai voulu les racines et graine en ce sens, cette volonté de s'élever vers la Lumière, tout en étant enraciné à la Terre et rassuré par la graine, par la matrice d'une certaine façon. La Terre a pour moi ce sens: protéger assez pour permettre de grandir et laisser assez de liberté pour autoriser la fleur à tendre vers l'extérieur.

Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas représenté la Terre dans sa globalité avec des racines reliant la fleur au magma dans une explosion de couleurs. J'avais envie de ce noir et blanc, du clair-obscur. Je me dis qu'inconsciemment, l'envie d'utiliser un crayon de papier est peut-être lié à son origine, mais là j'ai plutôt tendance à dire n'importe quoi... 'Fin bon, je ne l'explique pas, c'est comme ça, une envie là aussi.