dimanche 24 juillet 2011

Conférence de Jeremy Narby sur les plantes et le chamanisme

Le site nouslesdieux.org met à disposition un podcast de l'INREES (l'Institut national des recherches extraordinaires). La conférence est menée par Jeremy Narby, un anthropologue ayant vécu quelques temps chez les Ashaninkas, en Amazonie péruvienne, et devenu depuis directeur des projets amazoniens pour l'ONG suisse Nouvelle Planète. Il est notamment l'auteur du livre Le serpent cosmique qui s'ajoute avec joie à ma wishlist spéciale lecture.
 
Au cours de ce premier séjour, il s'est frotté, entre autres, à l'ayahuasca. Il revient sur son expérience, sur la définition du chamanisme, la vision par certains peuples des esprits-animaux et de ceux des plantes, sur le rôle du chaman et fait bien sûr plusieurs passages sur l'ayahuasca et sur le fonctionnement de la rétention d'informations par les plantes. Bien sûr il n'oublie pas de nous parler aussi de ce qui fache: les problèmes actuels en Amazonie (comme la disparition des poissons, le pétrole, etc) particulièrements inquiétants et les dangers de l'ayahuasca.
 
Voila le lien pour la vidéo: c'est par là.
 
 
Mon avis:
 
On sent que cet homme fait très bien son travail: tout y est, l'expérience, la volonté de comprendre tout en gardant du recul. Il mèle la science sociale, la biologie et l'ésotérisme, et ça, ça fait du bien. Jeremy Narby montre avec pédagogie les différences entre les chamans, et la faillibilité de la définition ; explique simplement la perception que les chamans peuvent avoir des autres espèces et des esprits et le rôle que peuvent avoir l'ayahuasca et le tabac. Je trouve que c'est là une excellente introduction au chamanisme qui mérite d'être entendue. La dernière partie sur la science appuyant certaines pensées des chamans et celle sur la perception que peuvent avoir ces peuples des esprits sont tout simplement passionnantes.
Allez; la conclusion pour le plaisir : "Et peut-être que ceux qui considèrent la Nature comme un objet n'ont pas le monopole qu'ils prétendent sur la réalité des faits".

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