dimanche 24 juillet 2011

Du cercle à la spirale


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Voila un exemple de cette roue. Cette roue marque les temps forts de l'année dans la Nature : les solstices et équinoxes mais aussi le coeur des saisons avec les fêtes principales dont la fameuse Halloween ou Samhain.
Cette roue donne aussi une symbolique au temps qui passe, avec l'idée d'un éternel retour comme dans beaucoup de paganismes et avec une prédominance du symbole du cercle (dont je parlerais plus tard de manière plus développée).
 
Oui mais voila, l'ouroboros, ce fameux serpent qui se mord la queue, empêche l'évolution. L'éternel retour en question est en fait une illusion et seules l'incompréhension d'un évènement et la peur de le dépasser entraîne la création de ce cercle fermé.
 
Chez les Grecs et les Hébreux, le O, lettre même symbole du cercle, est présente sous deux formes:
 - le o fermé: omicron chez les Grecs et samech chez les Hébreux
 - le o ouvert: oméga (grec) et ayin (hébreu)
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Le o fermé, comme je vous l'ai dit est lié à l'ouroboros. Ce serpent qui se mord la queue a de nombreuses significations (je pense que je ferais un article sur lui aussi). Il implique l'éternel retour, l'involution aussi puisque rien ne change et tout revient à la situation de départ. Le monde est immuable, certes, mais la vie et les situations également. Hors, affirmer que chaque année est la jumelle de la précédente est une illusion : certes, les saisons reviennent et la Nature nous y enseigne des faits en rapport directs (renouveau, purification, cueillette des fruits de l'année, etc). Là, je parle au niveau de la roue de l'année mais cette situation s'applique aussi à notre quotidien hors roue : problèmes personnels divers, quand on reste enfermé dans une situation par peur de se planter, par peur de passer à côté par exemple. Là, on est dans l'illusion et on passe à côté de nos aspirations. On est prisonnier du cercle parce qu'on n'en voit qu'un aspect. Si on vit, c'est pour évoluer après tout, non? 

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Alors, là, on prend un risque mais c'est aussi une chance. Ce risque, c'est celui de passer d'un point de vue "à plat" à un point de vue "en perspective", on prend le risque de passer de omicron à oméga et celui de voir la roue de l'année comme une spirale dont chaque tournant suit la ligne du précédent. On passe d'un serpent se mordant la queue à un escalier en colimaçon. Comme celui qui voit un éléphant de face ne l'imagine pas d'un autre point de vue, celui qui en fait le tour en saisi toute la dimension, tout l'aspect et toute la beauté. Là, c'est pareil. Vu du dessus ou du dessous, la roue de l'année est un cercle fermé. Si on le regarde dans l'espace plutôt que sur une feuille, il n'est plus cercle mais spirale. Là, deux possibilités : s'élever ou descendre mais qui creuse le sol peut planter la graine et faire éclore ses projets. Il est donc tout aussi important de semer que d'éclore.
 
Alors oui, chaque marche (ou plutôt saison) rappelle la marche de l'étage au dessus, donne le même enseignement mais suivant que l'on soit dans un cercle fermé ou ouvert tel une spirale, l'enseignement évolue, gagne en intensité et en subtilité. Prenons donc ce risque, ou plutôt cette chance, de changer de perspective pour se rendre compte que ce cercle donne lieu à mille et une possibilités et que l'apprentissage qu'il nous donne est bien plus profond et élevé à la fois qu'on veut bien le croire.

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