samedi 14 janvier 2012

"Les glaneurs et la glaneuse"

"Les glaneuses" de Millet

Le glanage (pour ce qui monte) et le grappillage (pour ce qui descend) sont tolérés en France depuis le XVIe siècle. Les seules obligations sont de passer après les récoltes ainsi qu'avant l'aube et/ou après le crépuscule. Certains agriculteurs se méfient (notamment dans le cas des AOC comme un viticulteur l'explique, pour des raisons de quotas et de risques de concurrence) mais vous avez le droit de le faire et la plupart n'y voient pas d'inconvénients puisque vous récupérez ce qui est impropre à la vente (calibre, fruit ou légume abimé, tache légère, etc) une fois les aliments triés et rejetés aux champs. Néanmoins, il est toujours bon de demander à l'agriculteur son autorisation si vous en avez l'occasion. Vous n'avez plus qu'à vous baisser et trier, ce qui évitera un gâchis colossal des dons de la Terre-Mère. A noter qu'un tiers environ de la production alimentaire est jetée dans les contrées dites "développées" (j'ai beaucoup de mal avec ce terme...). Pour en savoir plus, rendez vous ici.

Pour ce qui est de récupérer les objets abandonnés (ce qui se fait beaucoup dans le domaine du brico-récup), là aussi ce n'est pas un problème : ils sont dits "sans maitres" et en les prenant, vous en devenez propriétaires.
Aucun des deux n'est du vol et glaner est autorisé, bien que vous entrez dans une propriété.

En 2000, Agnès Varda reçoit au festival de Cannes le  prix du "Meilleur documentaire" pour son film "Les glaneurs et la glaneuse". Celui-ci nous parle de ceux qui glanent, grappillent et récupèrent, que ce soit les denrées abandonnées par les agriculteurs dans les champs, jetées à la poubelle (le nombre de personnes amenées à faire cela pour subsister est hélas croissant) ou les objets jetés aux encombrants. Le style de la réalisatrice est très particulier, certaines scènes laissent perplexe mais le fond est très intéressant et pose la question de ce que nous faisons de ces aliments qu'on abandonne, de ces objets qui pourraient avoir une seconde vie. La variété des personnes présentées est aussi appréciable. Si vous voulez aller plus loin je vous conseille donc ce documentaire (en quatre parties sur Dailymotion).

4 commentaires:

  1. Il m'a l'air très intéressant ce reportage, je le mets de côté, merci !

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  2. Il est dense oui, les témoignages sont riches mais la réalisatrice part dans des délires un peu particulier...

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  3. Bonjour...je découvre ton blog et les sujets que tu abordes me plaisent bien...
    Je reviendrai !

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