La Langue des Oiseaux, messages et mets sages

La langue des oiseaux est une sagesse ésotérique basée sur les sons et visant à comprendre le sens caché d'un mot, d'une expression ou d'un discours. Il s'agit de mettre en lumière un sens caché, utilisé par l'inconscient ou délibérément pour permettre à un message ou à un enseignement d'être compréhensible uniquement par les initiés.

Nombreux sont ceux qui se sont penchés sur la langue des oiseaux, de l'alchimiste au psychologue en passant par le poète et le voyou. Ainsi, les bâtisseurs de cathédrale et les ménestrels du Moyen-âge étaient de grands connaisseurs de la Langue des oiseaux. Ces bâtisseurs ont transmis leur savoir aux franc-maçons. La Langue des Oiseaux étaient aussi utilisée par les voyous de la Cours des Miracles... On entend souvent des textes basés sur cette sagesse : "Des livres et moi" d'Andrée Chedid dédié au chanteur -M- en est un bel exemple, tout comme la comptine "Au clair de la Lune". Les alchimistes cachaient leurs formules par cet intermédiaire et les soufis l'utilisaient également dans leurs enseignements. Le psychologue Lacan s'est aussi appuyé sur cet art dans son travail de compréhension du discours inconscient de ses patients. Enfin, la Langue des oiseaux a été un moyen de diffuser un message critique à l'égard du pouvoir pendant les temps de censure.

On note trois niveaux de compréhension, chacun à un niveau différent de conscience :
- écouter : cela se fait avec les oreilles mais l’esprit n’est pas forcément actif. La compréhension est donc physique. Exemple : home.
- entendre : l’esprit entre en action, « j’entends » signifie « je comprends ». On est dans un état plus intellectuel et émotionnel. Exemple : homme.
- ouïr : l’âme participe activement. Quand on ouï, on comprend avec son âme, dans une dimension spirituelle. Exemple : Om.

Pourquoi s'appelle-t-elle Langue des oiseaux?

Parce que « oiseau » est le seul mot de français qui comporte toutes les voyelles, à l’exception du y et une consonne unique : le s, symbole de savoir. Les consonnes donnent la colonne vertébrale du mot et ne peuvent être déplacées alors que les voyelles sont telles des oiseaux pouvant s’envoler et se déplacer dans les airs tels des oiseaux. Parfois, pour comprendre un mets sage (message), il est donc bon de chambouler un peu les voyelles.
Dans « voyelle » il y a « voit y El » ou encore « voix i ailes ». Il y a donc l’idée de quelque chose d’aérien, de divin (El ou Al est le principe divin en hébreu) aussi et d’ouverture de la Lumière aux sens. La voix permet ici aussi d'avoir les yeux grands ouverts.

Dans « consonne », il y a « ce que l’on sonne ». Les consonnes apportent la stabilité au mot, l’ancrent et lui donnent sa force.

La Bible (qu'on la suive ou non, ce texte recèle de nombreuses sagesses... souvent cachées) dit qu’ « Au début, était le Verbe ». Shiva a créé le monde en chantant disent aussi les hindous... De manière générale, de nombreuses religions parlent d’un son initiateur, créateur et formateur. Le son laisse une empreinte énergétique. L’exprimer lui donne plus de force et la parole a un impact important dans notre monde et les autres. Souvent, les mots reflètent nos pensées mais de manière cachée. La maitrise de la Langue des oiseaux permet donc de nombreuses applications : sortir de vieux schémas (c'est notamment une aide à la psychogénéalogie), composer des chansons, écrire une prière, aider quelqu'un en difficulté...

Pourquoi l'alphabet?

La Bible aussi enseigne que les lettres se sont présentées de manière inversée au moment de la Création. On raconte que le Z s’est d’abord présenté à Dieu et que le A a fermé la boucle. C’est cependant le A qui est la lettre créatrice, celle dont tout part. On comprend aussi dans La langue des oiseaux que les lettres se suivent de façon logique, comme si elles accouchaient les unes des autres dans une suite logique et triangulaire. Le A est créateur. Le B donne la forme. Le C met en mouvement. Le D créée, le E forme, le F met en mouvement, etc. Elles fonctionnent en triade mais aussi en U: l'avancement dans l'alphabet symbolisant le chemin de l'âme (initiatique avec la quête du paradis et l'expérience de la matière mais aussi profane avec la naissance, la vie et la mort). Les hébreux attribuaient un nombre à chaque lettre : A = 1, B = 2, K = 10, L = 20… On parle alors de la lettre et son nombre et de l'être et son ombre.

Quelques exemples de décodage :
- la magie = l'âme agit.
- la maladie = le mal a dit.
- l'effort = l'est fort, laid fort.
- la forêt = fort est mais aussi F= feu, O= eau, R= air, E= Ether, S (l'accent circonflexe est un S donc un savoir oublié) = sodium (le 6e élément), T= terre.
- l'auberge du Lion d'or au Moyen-âge= le lit où on dort.
- la bénédiction est une parole bien dite.